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Affichage des articles du 2020

« Un beau livre à glisser dans les mains de toute bonne ou mauvaise conscience » - chronique de Jean-Claude Leroy sur son blog (Médiapart)

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  « Avec le temps, le silence s’est mis à ressembler à l’oubli. » 1 « Ma plus grande peur : disparaître » 2 C’est-à-dire « ce qu’il s’est passé chez les B ». La banalité d’un viol n’a rien de banal. Comment vit-on ensuite avec la peur de ne pas en parler ? D’en avoir déjà parlé ? Parlé aussitôt fait. Parler pourquoi ? C’est fait. Si longtemps après.
Il y a eu parole – parce qu’il y a eu événement. Il y a même le procès d’un adolescent, qui ne semble pas se rendre compte. C’est pourtant lui. 
L’inconsidéré ? « C’est à cette époque que je commence à écrire. Pour conjurer ma plus grande peur. Écrire pour ne pas disparaître. Pour laisser des traces. Mais écrire, comme tout le reste, avec la plus grande discrétion. Presque dans la clandestinité. » 3 Et pourtant c’est encore comme si cela n’avait pas été dit. Ou trop ou mal dit.
C’est surtout l’absence de sensation face au désir, et même l’absence de désir. Un résultat, cette sensualité qui ne sait se trouver ni grandir, s’épanouir. Elle a é

« Donner forme plutôt que donner sens à ce qu'on a vécu » - un dimanche sur Radio Libertaire

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  Pour (ré)écouter l'émission Des mots, une voix du dimanche 20 septembre 2020, animée par Thierry Clair-Victor et réalisée par Erwan Charton.

La plaie intime - entretien pour la revue « Persona »

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   « Écrire [...] est une manière de donner l’intime en partage » - entretien paru dans le numéro 12 de la revue Persona .           Cyrille Latour , né a Paris en 1978, partage ses activités entre musique (bassiste d’ Emma Sand Group ), scénarios pour la série Vestiaires et écriture (trois romans aux éditions L’Amourier ). Son dernier récit, Mes Deuzéleu , paru aux éditions Lunatique, met en lumière les abus sexuels dont il a été victime et dont nous parlons aujourd’hui.   Dans ton livre le protagoniste se nomme Camille avec deux LL et un E, d’où le titre. Ton prénom s’écrit aussi avec deux LL et un E. C’est ton histoire et pourtant tu as voulu changer de prénom, pourquoi ? Cette histoire, mon histoire, c’est moi, bien sûr, qui l’écris, mais c’est Camille qui la raconte, à la première personne. C’est lui qui dit «   je   » et, par là me permet, m’autorise pour la première fois, à dire «   je   » — un «   je   » double, donc, qui m’expose tout en me protégeant. C’est, je crois,

Rencontre à la BMVR de Nice, guidée par Michel Séonnet

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Souvenir audio d'une rencontre, le 9 octobre 2019, à la BMVR de Nice autour de Car l'amour existe , guidée par le toujours délicat Michel Séonnet. (merci à lui d'avoir su si patiemment et intelligemment m'autoriser à parler de ce livre) À écouter ici « Comment me remettre à écrire ? Comment m'en remettre à l'écriture ? En passer par le film [de Pialat] était une façon de convoquer un intermédiaire qui me permettrait de redire "tu", à celle qui n'est plus là... »