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« Un beau livre à glisser dans les mains de toute bonne ou mauvaise conscience » - chronique de Jean-Claude Leroy sur son blog (Médiapart)

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  « Avec le temps, le silence s’est mis à ressembler à l’oubli. » 1 « Ma plus grande peur : disparaître » 2 C’est-à-dire « ce qu’il s’est passé chez les B ». La banalité d’un viol n’a rien de banal. Comment vit-on ensuite avec la peur de ne pas en parler ? D’en avoir déjà parlé ? Parlé aussitôt fait. Parler pourquoi ? C’est fait. Si longtemps après.
Il y a eu parole – parce qu’il y a eu événement. Il y a même le procès d’un adolescent, qui ne semble pas se rendre compte. C’est pourtant lui. 
L’inconsidéré ? « C’est à cette époque que je commence à écrire. Pour conjurer ma plus grande peur. Écrire pour ne pas disparaître. Pour laisser des traces. Mais écrire, comme tout le reste, avec la plus grande discrétion. Presque dans la clandestinité. » 3 Et pourtant c’est encore comme si cela n’avait pas été dit. Ou trop ou mal dit.
C’est surtout l’absence de sensation face au désir, et même l’absence de désir. Un résultat, cette sensualité qui ne sait se trouver ni grandir, s’épanouir. Elle a é