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Affichage des articles du 2018

Critique de Pro/P(r)ose

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"Habité par l’image et féru de septième art, Cyrille Latour déploie un style cinématographique, où les séquences se juxtaposent, où les phrases se tordent, se fractionnent, s’étoffent au gré des ellipses" Une critique parue dans le (très bon) Pro/prose Magazine Après un premier roman encensé et primé, De l’univers visible et invisible, paru en 2012, ainsi que La seconde vie de Clément Garcin,  en 2014, Car l’amour existe fait figure d’œuvre singulière dans le parcours de Cyrille Latour, à la fois sensible et cinématographique, publiée il y a quelques mois aux éditions L’Amourier. Cyrille Latour conçoit l’écriture comme une «  activité, discrète jusqu’à la clandestinité, qui nourrit toutes les autres et s’en nourrit en retour. Elle est la dernière parallèle : celle qui croise toutes les autres .  » Il la considère comme «  déterminante   », «  structurante   », et « libératrice   ». C’est cette essence quelque peu cathartique qui confère toute sa fo

Chronique de Michel Diaz

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"Ce livre (...) est traversé de pages déchirantes qui nous touchent au plus intime." Très belle (et émouvante) chronique de Car l'amour existe par Michel Diaz . Ce livre, dans le drame qu'il nous révèle et nous livre pudiquement, par fragments successifs, est traversé de pages déchirantes qui nous touchent au plus intime. Mais quelle est la nature de ce texte ? Il appartient à la catégorie des objets littéraires non (ou peu) identifiés. En lui, rien qui puisse vraiment le ranger dans un genre bien défini qui nous en fournirait la méthode d'approche. On pourrait cependant, comme nous le suggère la présentation de l'ouvrage, retenir la formule de "récit de vie". Les premières lignes de la 4ème de couverture nous présentent ainsi cet ouvrage, en commençant par une citation: «L'ordinateur diffuse le film que tu ne regarderas plus. Sur l'écran, il ne me reste que les mots pour tenter de redessiner, en transparence, le reflet de ton visage

Des mots, une voix - le 15 avril 2018

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Maurice Pialat, banlieue, lutte des classes, critiques littéraires et "trivialisation du monde" : un dimanche après-midi sur radio libertaire, au micro de Thierry Clair-Victor, autour de Car l'amour existe et de BettieBook de Frédéric Ciriez Pour (ré)écouter l'émission, c'est ici .

Portrait en 12 questions par "Le domaine de Squirelito"

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Où il est question de Clément Rosset, Georges Perec, Richard Powers, William James et Vinciane Despret : quelques noisettes dans ce monde de brut... À lire sur Le domaine de Squirelito Critique de cinéma, rédacteur de dossiers de presse pour la télévision, Cyrille Latour ne cesse d’écrire et vient de publier son 3° opus « Car l’amour existe » aux Editions l’Amourier (chronique sciuridérienne à retrouver ici  ). Les belles lettres n’ont aucun secret pour lui et c’est avec un plaisir de fin gourmet que je l’ai invité à répondre à cette nouvelle série du blog. Un titre de roman pour vous définir La Contrebasse de Patrick Süskind Pas un roman, certes, mais le titre définit ce que je suis en dehors (ou au dedans) de l’écriture : bassiste Votre premier coup de noisette livresque  Le Club des cinq (hum…) La base de la littérature  L’absence Le lieu idéal pour une lecture accomplie Souvenir ému d’avoir lu la dernière phrase d’ Austerlitz de

Un livre, un jour

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Car l'amour existe présenté dans l'émission Un livre, un jour (diffusion le 3 avril 2018 sur France 3)

Lu et approuvé par Benoît Reiss

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« En le lisant, j'ai pensé à cela: que c'était une prière dont le médium était le film de Maurice Pialat » :  Benoît Reiss , auteur dont j'admire l'écriture et la sensibilité, m'a fait la grâce de lire Car l'amour existe et de m'en parler dans une lettre qui me bouleverse... Cher Cyrille, j'ai lu  Car l'amour existe . Ensuite, bien sûr, j'ai regardé le film de Pialat. Les deux expériences ont été des moments étonnants. Votre texte est une chose - est-ce que je peux dire cela, une chose ? ce n'est pas un mot négatif pour moi – une chose inconnue, avant d'avoir été lue. Pour moi, votre texte a été comme une écriture du film, comme on dit qu'un film peut-être une mise en image d'un livre – on dit : tiré d'un livre ;  Car l'amour existe , lui, est tiré d'un film. Je crois qu'on ne peut pas penser votre livre sans envisager de voir ou de revoir le film. Cela, je crois, n'a pas de sens. Votre façon de décri

Critique de Squirelito

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« ...c e quelque chose indescriptible qui met le lecteur en apesanteur ... » : critique parue sur le blog " Le domaine de Squirelito "  Comment ne pas s’émouvoir devant cette déclaration posthume bercée de souvenirs, de tendresse, de poésie et de ce quelque chose indescriptible qui met le lecteur en apesanteur, peut-être parce que cette écriture en Volupté semble réunir l’amour pour l’éternité. C’est l’absence de sa compagne, celle qui donna la vie et se donna la mort, qui force le narrateur à retracer leur court parcours de vie qu’ils ont vécu, en se remémorant « L’Amour existe » de Maurice Pialat. Devant l’écran il revoit son visage, sa peau, son corps, ses mouvements et ce qui les entourait, la banlieue, d’avant et d’après. Cette banlieue transformée où les arbres disparaissent et où la folie de l’investissement  remplace la tranquillité des petites vies de chacun. Amoureux des belles lettres, ce livre est pour vous. Avec une plume couleur sépia, Cy

Car l'amour existe : présentation

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Dédié à la compagne disparue, ce livre, empreint d’autant de cinéma que d’amour, célèbre une qualité de présence et un regard porté sur le monde. “L’ordinateur diffuse le film que tu ne regarderas plus. Sur l’écran, il ne me reste que les mots pour tenter de redessiner, en transparence, le reflet de ton visage.”   Ce très beau film, “qu’elle ne regardera plus” , est L’Amour existe , de Maurice Pialat. Parce qu’il fut prélude à leur rencontre, le narrateur en tresse ici le récit avec cet autre, celui de leur courte vie ensemble, interrompue par son geste, à elle. Pialat filme la banlieue de leur enfance : Il n’a pas fait bon rester là, emprisonné, après y être né. Quelques kilomètres de trop à l’écart … commente la voix off (de Pialat). Trente ans après, eux aussi, ont connu les rues lentes et silencieuses…   Contre l’oubli, le livre se remémore. Le cinéma devient texte, et le récit de vie fait image au creux de l’absence. De leurs réalités mêlées émane une grâce lumineu